En 1984, quelques psychanalystes se donnent un lieu propice à l’élaboration de ce qui spécifie leur expérience dans sa complexité ; ils fondent alors Le Questionnement Psychanalytique.
Cette association a pour objet d’assurer :
- la recherche sur la pratique et la théorie psychanalytique
- la formation des psychanalystes
- l’étude de la transmission de la psychanalyse
Elle adosse ses références aux concepts théoriques de Freud et de Lacan.
[wpex more= »Lire la suite » less= »Refermer »]Pour les fondateurs du Questionnement Psychanalytique, l’examen des questions cruciales de la psychanalyse (comme la fin de l’analyse, le désir de l’analyste, l’éthique de la psychanalyse…) va de pair avec une réflexion sur les principes de fonctionnement institutionnel : celui-ci se doit en effet d’être autant que possible en accord avec ce qui est mis à l’épreuve dans l’expérience psychanalytique, en accord aussi avec les visées mêmes de toute cure.
En ce qui concerne l’institution, il y a lieu en effet d’éviter que « sa demande » – autrement dit, ses prescrits – ne prenne le pas sur ce que la psychanalyse nomme le « désir » du sujet, du candidat comme de tout un chacun. Au-delà de toutes les singularités des cures, des analystes et de leurs analysants, il importe que puisse s’élaborer entre les psychanalystes ce que Lacan appelait : « une communauté d’expérience, dont le cœur est donné par l’expérience des praticiens ».
Le dispositif de travail en cartel, inspiré des propositions de Lacan, est considéré par le Questionnement Psychanalytique comme un lieu privilégié de transmission de la psychanalyse. Il s’attache à dialectiser la relation entre pratique et théorie et à maintenir l’analyse comme expérience de discours, plutôt qu’à l’entretien de réflexions académiques. En tout état de cause, le travail en cartel implique le désir de chaque « un » au sein du collectif.
Le retour au collectif s’opère lors des inter-cartels, qui sont des moments d’échanges et de mise en commun. Il est lieu d’élaboration et de conceptualisation de la pratique et de la théorie analytiques. Pour ce qui est de la référence à Lacan, elle ne se fait pas sans Freud. En d’autres termes, l’apport lacanien est incontournable dans la mesure où il réarticule les inventions freudiennes.
Ce cadre de travail, proposé par le Questionnement Psychanalytique, vise à former des praticiens de la psychanalyse. Comme tel, il présente une autre exigence qu’un projet d’enseignement type « universitaire » : certes, au-delà de l’indispensable savoir textuel et théorique, le Questionnement Psychanalytique s’appuie aussi sur les nécessités de la pratique clinique auxquelles le psychanalyste est appelé à répondre.
L’accès à l’association repose sur certaines conditions : être ou avoir été en position d’analysant, s’orienter vers une pratique analytique ou l’exercer déjà et avoir l’expérience des réalités psychopathologiques.
Un dispositif d’accueil est prévu pour les candidats.[/wpex]